Voluptatès : suite
Narbonne dans la nuit… Après avoir laissé ses
compagnons se diriger vers leur point de repli, il retourna pour finir leur
mission. Une ombre apparaît entre les bâtiments, revêtue d’une cape sombre pour
passer inaperçue, son visage caché par un pan de la cape. Ses traits étaient
maintenant connus dans cette vile, il devait faire preuve de grande discrétion
pour ne pas se faire repérer. Des pas discret, suivre les ombres pour ne faire
qu’un avec les ténèbres.
Il était maintenant temps de finir cette mission pour
laquelle ils étaient payés, trop de temps perdu avec les brigadiers incompétent
de Narbonne. Il ne pouvait s’empêcher de sourire en repensant à ce buveur de
plante verte. Il semblait lui vouer une haine viscérale maintenant. Un ennemi
est toujours bon pour les réflexes et l’instinct de survie.
Un carrosse passant à coté, ses roues grinçaient sur les
pavés de la route principale du village, profitant de l’angle du bâtiment pour
se mettre à couvert. Les rues étaient vides, personne aux alentours, le calme
d’une nuit d’été dans un village de pêcheur. Seul brillait au loin cette
lanterne rouge, symbole du bâtiment de la cible. D’après Lycia la fameuse Fleur
de Lune se trouvait être une de ses femmes de petite vertu. Belle plante
facile, prête à vendre leur charme pour un quignon de pain… Chacun fait sa vie
comme il l’entendant, lui le sang, d’autre le plaisir charnel.
Les explications sur le lieu étaient extrêmement précises,
elle lui avait parlée de tous les alentours et s’était soudainement énervée,
lorsqu’elle parla de Letho. D’après elle, trop près de la fameuse fleur et de
la mère maquerelle. Il n’avait put s’empêcher de sourire la voyant se mettre
dans tous ses états pour cela. Sa prospection avait au moins donnée quelque
chose, contrairement à lui et les autres du clan. Il avait
décidé de partir à la tombé de la nuit sans en avertir personne du clan,
persuadé qu’il arriverait à bien mener cette mission, de plus il restait le
séducteur de Letho, il serait le moment de voir ce que ce jeune homme
pouvait valoir dans un moment tel que celui-ci…
Lazard se tapie
contre un mur, la lanterne se trouvait maintenant devant lui, la mairie en face
de ce bâtiment, voila ce que l’on appel l’ironie du sort. Les notables et les
putains, tous du même bords, prêt à vous vendre monts et merveilles. Il fit le
tour de la bâtisse en silence afin de se retrouver à l’arrière du bâtiment. Des
terrasses et de nombreuses fenêtres donnaient sur ce coté de la maison dirigé
vers le sud.
*Aucune lumière, parfait…*
Lycia était très forte en orientation, malgré cette
vieille légende que les femmes étaient incapables de se diriger dans leur
propre maison. Quand à son amie, elle était capable de mémoire de décrire avec
une précision étonnante, les lieux qu’elle venait de visiter. Il avait tout
retenue, l’emplacement de la chambre de la tenancière, l’escalier et le reste
des pièces visité par sa sœur d’arme.
Jetant un regard circulaire aux alentours afin de
s’assurer de la quiétude des lieux, il s’apprêtait à prendre la bâtisse
d’assaut. L’ombre tourna et regarda partout avant de sortir un grappin de sa
besace. Après quelques tentatives infructueuses, la pièce de métal se figea
entre les barreaux métalliques d’un des terrasses. Il avait réussi à passer
inaperçu pour l’instant et il devait continuer ainsi. Ne pas laisser l’ennemi
le prendre, atteindre la cible et sortir avec son compagnon.
Tirant sur la corde, s’assurant de sa solidité, il
commença à grimper se servant du mur et de la corde pour se hisser sur le
balcon. La bâtisse était vieille et de nombreuses aspérités et trous fait par
l’érosion lui permettait une escalade aisé. Se retrouvant au dernier étage,
contemplant la vue de Narbonne et les alentours pour s’assurer que seul les
fantômes rodaient dans les rues.
Ses yeux se posèrent contre la vitre, une chambre vide,
sans personne à l’intérieur, il allait pouvoir pénétrer dans la bâtisse et cela
sans la moindre goûte de sang… Loin de ses habitudes à vrai dire… Il ne pouvait
se le permettre étant en effectif réduit. Pour un enlèvement en discrétion,
mieux valait rester en solitaire. Il sortie une fine dague de sous sa cape et
commença à forcer la fenêtre en douceur et silencieusement.
Letho l'entourait toujours de ses bras mais il
était perdu dans ses pensées, que pouvait faire les autres ? L'attente semblait
devenir une éternité. Et si cette Lycia n'avait pas réussi à retrouver les
autres..
Il décida d'attendre encore un peu, préférant cette
solution à celle d'agir seul. Et puis il ne connaissait pas totalement la
mission. Il savait qui était la cible et çà s'arrêtait là. Où aller ensuite ?
Que faire ? Non rester ici et attendre était la bonne solution même si cette
charogne de Lycia n'était pas capable, il n'en était pas de même pour le chef
du clan.
Une voix se fit entendre, Fleur le sorti de ses pensées,
elle semblait vouloir jouer à nouveau ce qui n'était pas pour déplaire à Letho.
Le plat de résistance?...
Prenez garde d'avoir suffisament d'appétit !
Fleur se mit à rire
tandis que ses mains vinrent se plaquer sur son torse paume ouverte, et elle le
repoussa avec assurance jusqu'au lit. Letho se laissa faire un sourire aux
lèvres jusqu'a ce que ses jambes touchent les draps. De ses yeux, elle semblait
lui dévorer ses lèvres, son souffle presque coupé, elle attendait qu'il
réagisse.
La réaction de Letho ne se fit guère attendre, quitte à
attendre.. autant le faire en y prenant plaisir. Il s'assit sur le rebord du lit,
ses mains glissèrent lentement de ses hanches vers ses fesses qu'il caressa
fermement, enroulant ses courbes tout en l'attirant à lui. Son visage face à
son ventre dénudé, il en approcha sa bouche, laissant ses lèvres parcourir
chaque parcelle de sa peau, du haut de son ventre jusqu'a son nombril. Ses
mains descendirent un peu plus, découvrant à nouveau ses cuisses, l'invitant à
poser ses genoux sur le lit.
Le "hors d'oeuvre" semblait avoir mis Fleur en
appétit, Letho se laissa donc faire, amusé et tenté de voir ce que cette petite
fleur avait dans le ventre...