Voluptatès : suite
Elle n’avait pas remarqué sa présence. Elle sourit
amuser en le regardant adosser contre la porte d’entrée. Il avait encore les
marques du sommeil sur son visage ce qui eux pour effet de la détendre. Le bel
au bois dormant se prénommait Bagerand et n’avait absolument pas cherché à
cacher le fait qu’il l’observa en détail. Son regard chaleureux et curieux la
mis en confiance.
Bonjour messire
…Bagerand…Je me présente Veneris …Voyageuse et à la recherche d’un endroit qui
pourrait m’accueillir le temps de mon séjour …
Elle s’avança de l’homme et lui tendit la main en guise
de salutation. Elle ne se gêna pas non plus pour l’observer sans pudeur. Il
était beau ! De ses hommes à la beauté digne des Dieux de l’Olympe. Ses yeux se
posèrent sur ce regard envoutant pour descendre sur ses lèvres … Elle se
surprit à vouloir en connaître le goût …ce lieu, ce nom avait le don d’éveiller
en elle son désir de séduction …Elle poursuivit le long de son cou, voulant
planter ses canines dans cette chair si tendre et accroitre le désir …Elle
cligna des yeux à plusieurs reprises pour chasser les images érotiques et
sensuelles qui lui vinrent à l’esprit.
Je …Je suis sans
le sou je dois admettre mais je puis vous offrir mes services messire …
Elle espérait
qu’il réponde favorablement à sa demande, elle préférait de milles fois
séjourné ici que de faire aumône ou de se rabattre sur une taverne infecte.
Il n'avait pas bougé du
chambranle de la porte, elle était venue à lui. Veneris disait-elle se
nommer. Il prit la main qu'elle lui tendit et en effleura le creux de son pouce
tout en la portant à ses lèvres.
Elle l'observait tout autant que lui.
Enchanté Veneris.......
Ses yeux en
amande avaient une lueur qui ne le laissait pas de marbre, elle avait un charme
certain. Ses lèvres devaient avoir un gout sucré, il se voyait déjà s'en
délecter. Imaginait ses doigts effleurer sa peau
Son regard se portant sur ses formes appétissantes,
d'après le peu que ses vêtements lui permettaient de voir, il se dit que le
reveil allait voir sans doute ses songes réaliser....... Prometteurs
moments....
Elle semblait
troubler, il en sourit
Je …Je suis sans le sou je dois l'admettre mais je puis vous
offrir mes services messire … finit-elle
par dire
Nul besoin d'agent ici Belle damoiselle...... vous êtes
la bienvenue.....
Il ne lui demanda
pas quels services elle était prête à offrir, mais en n'imaginait certains.
Il lui rendit la main qu'il n'avait pas laché et
délaissant l'embrasure de la porte ajouta en l'invitant à entrer au salon
Puis-je vous offrir un verre d'hypocras....
Il la regarda franchir le seuil de la pièce où trônait une multitude de
coussins, une table basse avec dessus verres et carafes, corbeille de fruits et
autre mises en bouche.
Elle avait cette démarche ondulante agréable au regard et
Bagerand ne se priva pas de la détailler.
Le mouvement de ses hanches..... la légèreté de ses
pas...... Ravissant en déduit-il avant de la suivre.
Sa main avait la douceur ferme d’un homme expert dans
l’art des caresses. De grands doigts fins qui forçaient l’imagination quant au
plaisir volubile qu’il pouvait transmettre. Les yeux de Veneris s’agrandirent
devant la table basse bien garnie. Elle salivait déjà à l’idée de mordre à
pleine dent dans un de ses fruits exotiques. Elle retira sa capeline et la posa
sur le rebord du sofa, elle sourit intérieurement sentant le regard de son hôte
posé sur elle et pouvant juger plus distinctement de sa silhouette. Elle se
retourna face à lui, offrant ainsi une vue de face pleine de promesses. Elle le
fixa des ses grands yeux qui en disait bien plus que de longs discours.
J’accepte volontiers
votre verre d’hypocras messire …Puis je ?...
Sans attendre de réponse elle prit une datte et la croqua
à pleine dent. Ses yeux se fermèrent et un sourire se dessina sur son visage.
Qu’il était bon de gouter à quelques choses de si fin, elle commençait à se
lasser des quignons de pains et des épis de mais.
Elle savoura lentement ce fruit, prenant plaisir aux
sensations que cela lui procurait. Elle ne se rendait pas vraiment compte que
ces gestes débordaient de sensualité.
La capeline glissa de ses épaules pour aller
rejoindre le dossier du sofa. Elle laissa découvrir un corps appétissant qu'une
fine robe assez moulante mettait en valeur.
Bagerand en eut l'appétit aiguisé. Il voyait déjà ses
mains partir à la découverte de ces courbes, s'attarder de ci de là. Elle dut
le sentir, quand elle se retourna, il put lire dans ses yeux.......... plein de
promesses. le décolleté laissait apparaître la naissance de ses monts fermes et
dorés dont il pouvait deviner les pointes déjà aux aguets, à travers l'étoffe.
Il alla vers la carafe et servit deux grands verres
d'hypocras, s'approcha d'elle et lui tendit le verre. Elle venait de saisit une
datte qu'elle porta à sa bouche.
Il aurait voulu être ce fruit quand ses lèvres pulpeuses
vinrent le toucher pour se refermer ensuite avec sensualité.
Il abandonna son verre sur la table et prit à son tour un
fruit. Un abricot. Sans la quitter des yeux, il l'ouvrit en deux avec lenteur,
un sourire aux lèvres.
Il approcha ensuite une moitié du fruit juteux vers la
belle "Une
petite faim....." Le fruit
alla frôler les lèvres gourmandes de la belle, comme une tentation