Voluptatès : suite

Il franchit le seuil et traversa le couloir, celui là même ou quelques temps plus tôt Lolite l'avait accueilli. Lolite qu'il voulait, Lolite qui avait su éveiller en lui des sentiments jusque là inconnus.
Là!! Personne!! Un grand calme régnait dans la maison. Bagerand se dit juste que les femmes devaient être avec des clients, il se servit un verre de vin qu'il bu cul sec et alla s'affaler sur les coussins du salon. Le moelleux des coussins le fit s'endormir. Il n'avait pas beaucoup dormit ces derniers temps, de sommeil, il en manquait. Il rêva.
Il était à nouveau avec elle dans sa chambre, la nuit venait de naitre. Ils étaient là face à face, au centre de la chambre, heureux de se retrouver. Il la regardait comme il l'avait fait la première fois, la redécouvrant, elle, ne bougeait pas, elle restait là, entre sourire et bouderie, attendant de voir ce qu'il allait faire.
Il s'avança vers elle et laissa glisser un doigt sur le pourtour de son visage avant de déposer ses lèvres sur les siennes. Elle ferma ses bras autour de son cou et il la prit dans ses bras. Le baiser qu'il lui donna la fit fondre comme une glace au soleil, il l'emporta alors dans ses bras et la déposa sur le lit comme on dépose la plus fragile des porcelaines, avec une grande délicatesse.
Le rêve était beau, il souriait. Dans son sommeil il s'était saisi d'un des coussins et le gardait serré dans ses bras.
Il refaisait connaissance avec le corps de la belle, des ses mains, de ses lèvres.......... il rêvait....... Il rêvait qu'il l'aimait ............

Le corps soumis aux lèvres, aux mains de Letho, à ses reins qui prenaient possession d'elle, Fleur se laissa aller au plaisir qui l'envahissait à présent toute entière...
Entre les bras puissants de l'homme, elle n'était plus qu'un jouet consentant.
Le rythme de leur danse s'accéléra, la chaleur monta sur leurs peaux caressées, embrassées... elle ressera ses cuisses autour des reins du guerrier...
Au seuil du plaisir ultime, elle colla sa bouche contre celle de Letho, cherchant sa langue...
Le plaisir de l'homme rejoignit le sien et elle le sentit se tendre. Un murmure comme une plainte brève monta du fond de sa gorge... Fleur le laissa jaillir en elle avant de le rejoindre...

Letho était au bord de la jouissance, bien décidé à prendre plaisir tant qu'il le pouvait encore, il était étonné de voir cette fleur répondre si bien à ses attentes, en le mordillant d'abord, en resserrant ses cuisses sur ses reins ensuite, l'insistant à intensifier ses mouvements un peu plus.
Elle colla ses lèvres sur les siennes, sa langue cherchant la sienne, le plaisir de letho montait de plus en plus, il lui mordilla la lèvre inférieur avant d'entrouvrir les lèvres pour accueillir sa langue et l'entremêler à la sienne.
Apres quelques derniers coups de reins, il se tendit et se laissa aller à jouir en elle, un gémissement étouffé par leur baiser ardent avant qu'elle ne l'accompagne dans la jouissance. Il resta ainsi un moment, profitant de ses lèvres encore un peu pour profiter d'elle jusqu'au bout avant de relâcher la pression et de lui laisser reprendre pied.
Il n'avait pas été dérangé par cette charogne de Lycia cette fois mais il n'avait toujours pas de nouvelle des autres du clan et il allait falloir continuer à veiller sur cette Fleur, ce qui allait être moins aisé maintenant qu'il avait possédée, il allait falloir ruser.

Elle l’observe, debout derrière lui. Ses mouvements, ses gestes et manières. Il semble apprécier sa cuisine, curieux des ressources qu’elle possède. La belle s’amuse du spectacle, ce géant semblant vouloir caresser chaque fruit, léger signe de tête devant telle chose…
La gourmandise semblait être satisfaite de ce qu’elle découvrait, désireuse d’y goûter. Lorsque les papilles découvrent avec délices le jus sucré d’un raisin, que les arômes narguent vos narines pour mieux vous mettre en bouche.
Il se retourne, la découvre souriante.
Très courtois il lui présente ses remerciements, pour un peu elle s’en attendrirait : quel charmant homme ! Mais Lolite n’est pas femme à se laisser duper aussi facilement, et est d’autant plus satisfaite du ton qu’il emploi avec elle.
Asmodée tend un verre vers elle, aurait préféré boire un rouge, mais s’en accommodera. Il l’observe, elle approche lentement le verre à son visage, les effluves qui s’en échappent lui taquinent le nez, petit frisson qui se propage dans sa colonne vertébrale. Son regard posé sur son hôte, ses lèvres viennent caresser les courbes du verre, sa langue goutte délicatement une goutte du vin ambré. Petites notes extatiques flattant son palais, comme la langue d’un amant douce et sauvage…
Le verre à la main, elle s’approche un peu plus de l’homme, et le défiant du regard boit délicatement son verre. Le liquide glisse sur sa langue, puis doucement dans sa gorge, réchauffant la belle de nuit de ses arômes boisés. Très vite pompette, et ayant déjà bu dans la journée, elle songea à prendre garde, mais n’arrêtant pas néanmoins de boire, profitant de l’instant présent.
Le vin petit à petit envahissait le corps de Lolite, qui déjà rêvait de folles étreintes gourmandes.
Elle recula lentement vers la table, posa son verre et s’empara d’une grappe de raisin. Portant un grain à sa bouche, elle sourit franchement à son invité, l’alcool commençait à faire son effet, baissant les barrières de la brune.
Alors cher Asmodée, qu’allez vous nous préparer ce jour ? Je dois avouer que j’ai grande faim…
Cuisses qui se lient, langues qui s’entremêlent, doigts qui se caressent… Oui… Elle était fort en appétit, et comptait bien faire un festin de roi…