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le monde d'elfarranne
21 septembre 2007

Voluptatès : Suite

Elle avait voulu jouer avec deux hommes, Bagerand l'aurait voulu pour lui seul, elle avait réussi à l'emporter dans ses jeux, mais .......
Ils avaient fini par s'endormir.
Quand l'aube arriva, il s'éveilla, elle, le corps collé contre celui de Letho, dormait, d'un sommeil profond. Il la regarda un moment et fini par se lever, sans faire de bruit, ne voulant surtout pas qu'elle s'éveille.
Il ramassa ses vêtements, étalés à droite, à gauche, et tout en les enfilant, il la regardait. Il se tournant ensuite vers une table ou était posé encre et plume, prit un parchemin, se saisit d'une plume et note ces deux mots
 

 

   
 

Citation:

 
 

Je pars

 




Il laissa la plume couchée sur le parchemin, marcha vers la porte et, avant de l'ouvrir pour sortir, la regarda une dernière fois. On entendit derrière lui une porte claquer.

Yalim s'était endormit peu de temps après s'être positionné sur son flanc. Cela faisait plusieurs semaines qu'il n'avait pas eu la possibilité de s'allonger sur un matelas correct et le moelleux de celui-ci avait eut tôt fait de venir à bout de lui. Son sommeil de plomb ne lui permit pas de ressentir l'approche de Nerit, pas plus que son visage ou sa jambe entre les siennes. Pendant qu'il faisait son somme, Yalim avait repassé son bras par dessus celui de la danseuse qui continuait de l'enserrer par la taille.
Une vilaine puce avait elle aussi choisit de faire de Yalim son doudou, car elle décida de déguster un bout de jambe du maure déclenchant ainsi une démangeaison chez le maure. Celui-ci tenta alors de se soulager, tâtonnant du bout de la main jusqu'à arriver à l'endroit présumé et commença à se gratter mais ne constata aucun changement notable. Il exerça plusieurs pressions pour être sur de ne pas s'être trompé, sentant occasionnellement sa jambe mais trouvant toujours de la chair sous sa main.

Il du alors se persuader d'ouvrir les yeux pour comprendre quelle pouvait être la cause de ce mystère. Il inclina légèrement la tête vers son torse puis ouvrit les yeux, enfin un oeil l'autre encore collé par le sommeil et observa la présence d'une jambe en plus des deux siennes.
Il tressaillit, s’interrogeant sur le pourquoi de cette soudaine troisième jambe et eut sa réponse en sentant le souffle chaud de la danseuse à la peau dorée dans son cou. Il lui revient alors en mémoire les instants précédant son couché et se détend, se rallongeant doucement, mais pas pour s’endormir cette fois.
Yalim resta aux aguets plusieurs minutes cherchant des bruits dans le bordel, mais seul le silence lui répondit. "On dirait que ceux qui s’amusaient en bas ont finit par se lasser ou bien ils se sont endormis" constata-t’il.
Il supposa qu’il avait fait une sieste plus longue que ce qu’il avait supposé faire au départ, mais après tout en charmante compagnie, avec un lit plus que correct et fatigué comme il l’était ce ne serait que bénéfique lorsqu’il déciderait de poursuivre sa route au-delà des rues pavées et animées de cette ville languedocienne.

Frémissement de paupière.
Gorge qui s'agite. Lolite doucement se réveille. La chaleur contre son dos. Elle est bien et sourit. Elle se retourne, les yeux toujours fermés, et se love dans les bras de l'homme endormi:
Bage...
Les yeux noirs de la belle se pose sur l'inconnu, mouvement de recul. Elle cherche du regard l'homme qui fait frémir son coeur. Point là. Elle se redresse lentement sur un bras, observe la pièce. Elle aurait voulu se réveiller avec lui. Seulement avec lui.
Une chaise déplacée, elle se lève pour la ranger. Un mot. De lui. Il est partit.
Partit? Mais où? Et pour combien de temps. Une boule dans son ventre remonte progressivement dans sa gorge tandis qu'elle froisse le mot dans sa main. Ses pas l'emmènent près de la fenêtre, son regard se perd au loin. Elle ne veux pas le perdre.

Elle ne le connais pourtant pas, ne sait de lui que son nom, ne connaît que le grain de sa peau, la douceur de ses cuisses, les muscles de son corps. Mais de sa vie, de ses pensées rien. Pourtant elle a l'impression de le connaître depuis toujours.
S’il partait... Elle serait à nouveau seule. Bien sur, elle a sa fleur, mais... Elle n'est pas lui.
Il faut qu'elle aille boire un peu, faire descendre cette grosseur.
Du courrier. Une certaine Yllana lui écrit. Lyne? Elle a bien quelques souvenirs d'elle. Clermont, un bar et une nuit superbe. Un joli goût de fraise: légèrement acide et sucrée. Et cette inconnue qui voudrait la rejoindre. Ma foi... Pourquoi pas. Elle va chercher plume et feuille, et lui répond:
 

 

   
 

Citation:

 
 

Je vous attends au Voluptatès.
  Ne tardez pas trop et soyez prudente sur les routes.
  Lolite.

 

 

 

Elle fit porter le courrier et s'effondra sur un canapé du salon. Pensive. Il fallait qu'il revienne... Il le fallait...

Les heures s'écoulent inexorablement. Seule dans son salon elle réfléchit.
Le regard contemple les flammes dansantes. Elle se lève, et se dirige vers l'arrière de la maison. La main tourne la poignée, la porte s'ouvre et le vent s'engouffre dans le Voluptatès. Un courant d'air, claquement sec, fenêtre qui se ferme.
Nue, elle avance lentement. Ses pieds effleurent le sol, la fraîcheur de l'air fait s'iriser ses fins poils.
Les rayons du soleil sur sa peau, Lolite se dirige vers un arbre et s'allonge à son pied. Discrètement, ses doigts viennent chatouiller son ventre. Nulle envie à assouvir, juste le reflexe de jouer avec sa peau. Les feuilles dansent sous ses yeux, l'arbre entier vie sous son regard qui n'en a cure.
Elle voit mais ne regarde pas, trop plongée dans ses pensées. Bage parti, son invité qui n'est toujours pas là.
Décidément rien ne va. Migraine. Elle ferme les yeux et soupire, résignée. Violentes douleurs dans son crâne, et ce maudit volatile qui vient lui briser les tympans. La lumière trop forte, elle se lève le plus lentement possible, ne pas augmenter la douleur. Elle rentre à moitié aveuglée, et va se servir un verre. Calmer la douleur. Il fallait qu'elle envoi un nouveau courrier.
Devant la feuille de papier, la plume se fait hésitante, la main tremble. Ecrire devient difficile. Le manque de sommeil sûrement. Pourtant elle s'applique, repense à cette odeur fraîche qu'elle avait reçu quelques temps auparavant.
Et lui envoyer la lettre....

La douleur se calmait lentement, il était temps. Ces migraines l’épuisaient, elle avait un commerce à tenir.
Elle avait envoyé son courrier sans réfléchir, impulsion du moment et fit rapidement le calcul. Il devait arriver bientôt...
Non...
Si???
CE SOIR????
Elle se redressa brusquement sur ses coussins, ravivant la douleur, myriades d'étoiles qui brillent sous ses yeux. Une main portée à son front, elle réfléchit et recompte. C'était bien ce soir. Elle regarda tout autour d'elle. Il fallait ranger, se préparer, préparer une chambre, préparer sa chambre. Letho y dormait encore. Elle se chargerait de lui plus tard.
Ouvrir les fenêtres du bordel, replacer les coussins, ranger les verres propres, laver les autres. Ménage dans la cuisine, dans la pièce aux 1000 miroirs, celle aux tapis, raviver le feu dans l'âtre, commander des fleurs et des fruits, vérifier les réserves. Voir ce qu'il faudrait.
Vin.
Du Vin à profusion, pas de la vinasse acheté à bas prix, non du grand cru. Elle sort ses bouteilles aux milles reflets sanglant, envie d'en ouvrir une sur le champ et de boire à même le goulot, calmer la douleur de son crâne.
Pas le temps.
S'agitent à nouveau ses pieds, ses mains. Les idées fusent, pas assez de sommeil pour une soirée qu'elle espérait belle et longue. Elle monta en courant à l'étage, ne reprenant son souffle que devant l'une des baignoires, se mettant nue, se glissant dans l'eau. Laver les odeurs de la veille, bienvenu le jour sur Lolite.
Préparer sa tenue, ni trop transparente, lui montrer qu'elle a de la classe pour une catin, ni trop sage, éveiller le désir.
Sa chambre? Une autre? Elle ne sait pas, déjà préparer l'une non servie pour le moment, aérer la pièce, changer les draps, les mains glissent sur les coussins, les frappent avec force, disposer roses rouges et lys un peu partout. Chambre devenue féminine? Non sensuelle avec toutes ses odeurs.
Elle se dirige vers sa chambre, entends la respiration tranquille de Letho, laissez le client dormir. Il fallait qu'elle se repose. Un lit, n'importe lequel, et s'endort. La douleur fuit....
Plus tard, il faudra se préparer, fard noir en coin des yeux, allongeant son regard de biche, léger rouge sur ses lèvres, ses cheveux relevés sur sa tête, les boucles retombant avec grâce sur sa nuque. Corset en dentelle noire, sa poitrine mise en avant, parfum de renom, robe de même.
Longue et fine, bordeaux, dentelles, roses piquées ici et là, taffetas, soieries, transparences et effets de lumière.
Elle pensait mettre celle là, mais pour le moment loin d'elle l'idée de se vêtir.
Seul le sommeil est important... Et ses rêves...


 

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