Voluptatès : suite
Lycia à peine sortie de la pièce avait foncée droit
sur letho, sans même regarder Bagerand. Elle le prit par le bras et l'entraîna
à l'écart.
Qu'est
ce que tu fou là????? Tu sais qu'on est en mission, et tu va au bordel?
Mais
je ne savais même pas que vous étiez là!
Normal,
tu n'es pas au camp en train de nous attendre....
Encore
faudrait-il que je sache où se trouve ce camps.
Lycia ne releva pas, et poursuivit:
Bon
je t'explique, on nous a envoyé kidnapper Fleur de lune. Je viens d'apprendre
qu'elle était ici, tu as du la voir.
Oui oui....
Elle
est comment? Elle se laissera faire?
Je
pense oui...
Bon
ils sont combien au total? Je ne pense pas les avoirs tous vu.
Bagerand et l'egyptienne, Lolite et Fleur et nous deux. Mais il peut en
avoir d'autres, le bordel est curieusement assez grand.
Bon
on ne peut agir seul, il faut que l'un de nous deux aille prévenir les autres.
Je suis trop suspecte. Je vais y aller, je te laisse seul ici. Tu crois que tu
tiendras sans foirer notre plan? Sans aller te faire Lolite?
Il ne répondit
pas, rougissant.
Elle sourit. Les
hommes étaient décidément trop faibles. Elle le laissa sur sa faim et dévala
les escaliers. Elle se dirigea discrètement dans l'entrée, en espérant qu'aucun
ne l'ai vu.
Il était temps de
retourner au campement.
Yalim s'interrogeait sur la tournure que prenaient
les évènements dans cette pièce. Certes ce n'était pas surprenant que Nerit
sache raser la barbe, enfin pas trop surprenant mais se retrouver dans le bain
sur ordre de la même jeune femme et qu'elle se trouve en train de lui laver
énergiquement le dos, là aux yeux de notre compère
c'était une autre pair de manche. Il faut quand même savoir qu'il a appris très
tôt à se débrouiller par lui-même notamment au niveau de la toilette et voilà
qu'une fois adulte et d'un âge certain il se trouvait à nouveau avec une jeune
donzelle en train de prendre soin de lui, comme sa mère l'avait fait durant les
premières années de sa vie.
Et quelque part
cela semblait fortement la réjouir que de se trouver là à s'occuper de lui en
frottant comme une malade le dos et en lui envoyant régulièrement un peu de
savon dans la figure sans doute pour qu'il puisse un peu en gouter. Il ne pu
donc s'empêcher d'acquiescer de la tête lorsqu'elle lui dit qu'il ressemblerait
à une écrevisse après cette séance de lavage, suivit d'une grimace à l'idée
d'avoir une peau semblable à celle d'un bébé.
"Ché pô si sera si bien que ça moi
hein...." bougonna-t'il entre deux éclaboussures.
Il ne résista pas
bien longtemps à l'envie bien trop grande de répondre aux jets d'eaux réguliers
que faisait pleuvoir Nerit, chacun ponctué d'un rire non dissimulé tandis que
l'eau dégoulinait le long du visage de Yalim avant de tomber d'abord en mince
filet d'eau puis goutte après goutte de sa barbe rasée quelques instants
auparavant. ll l'arrosait suffisamment pour la mouiller, mais pas abondante
pour éviter qu'elle soit aussi mouillée que lui l'était dans le bain.
Il se laissa
glisser un peu plus dans le baquet afin de se détendre un peu plus pour pouvoir
donner un petit coup de propre à ses cheveux bruns, eux aussi empoussiérés par
le voyage effectuer. Après tout autant profiter du bain pour se faire un peu de
bien, car il fallait avouer que ce n'était pas tout les jours que l'on
disposait des "outils" nécessaire à faire un bon lavage... "Et
heureusement" se dit Yalim.
Nerit riait en tentant d'éviter les éclaboussures
que lui envoyait le Maure. Elle se rattrapait où elle pouvait, pour éviter de
glisser du rebord à présent trempé. Une main sur l'épaule de l'homme, elle lui
envoyait de la mousse sur la tête, lorsque soudain il se laissa glisser dans
l'eau pour se mouiller les cheveux. Déséquilibrée, elle agrippa le rebord... Un
instant trop tard.
Elle tomba à
l'eau dans une gerbe de mousse, riant et crachant de l'eau savonneuse.
Hé! Je me suis
lavée il n'y a pas deux heurrrres!!! Je n'ai pas besoin de bain moi.
L'eau était
chaude, agréable et elle sentait sous elle le corps puissant de l'homme. Elle
plongea ses yeux dans son regard noir, le cœur battant soudain d'un désir
qu'elle ne voulait plus ignorer.