Voluptatès suite
Trop sûre de sa victoire, Fleur n'avait pas vu venir
Bage.
Debout, la tenant
serrée comme une proie, il lui sembla tout à coup impressionnant... et encore
plus désirable... la colère noircissant son regard. Ses mots se firent durs.
Elle n'eut pas le
temps d'y réfléchir qu'elle se retrouvait à nouveau basculée sur le lit.
Elle lutta
encore... contre ses sens qui s'affolaient à son contact... contre la bouche
qui l'embrassait à l'étouffer... contre la main qui découvrait la peau la plus
tendre...
Elle cessa de se
battre et les gestes de Bage se firent plus doux... sa langue moins méchante...
Fleur se sentit vaincue et victorieuse à la fois.
Alors le désir de
Bage vint la rejoindre en son sanctuaire, impatient de l'accueillir dans sa
chaleur. Ses reins se cambrèrent... un soupir s'échappa de ses lèvres... elle
laissa ses mains caresser le dos de l'homme, descendre lentement, serrer le
corps désiré et le mener dans les profondeurs de leurs plaisirs mêlés.
La tigresse était devenue chatte sous ses mains...
La lutte qu’ils
avaient mené avait attisé ses appétits..... La belle rousse à la peau si
transparente avait rendu les armes. Sur le coup de sa colère l’envie de la
prendre de force lui avait frôlé l’esprit le ramenant quelques instants
quelques temps en arrière……. Une jeune paysanne croisé en route un soir ou il
avait bu….
Le baiser se fit
doux gourmand Il laissa aller ses mains caressa la porcelaine douce et chaude,
frôlant un sein, une hanche, une cuisse........
Le désir de la
posséder après ce combat se fit plus fort qu'il n'eut cru. Fleur répondait au
moindre de ses gestes.
Impatient il
entreprit de faire connaissance avec cette jolie fleur sa bouche descendit
affamé dans son cou, il la sentait frissonner sous ses lèvres.
Un soupir...... ses mains posées....... elle le
caressa.......
Bage découvrit le
calice de la fleur, tel celle du lotus elle s'était ouverte il y entra.......
leur corps ne firent plus qu'un .Dans une danse rythmée il alla de ses reins la
faisant se cambrer........
Retenant ses
soupirs, il la regarda l'envahir du plaisir qu'il lui donnait, mordre ses lèvres,
gourmande.
L'esprit de Fleur flottait dans un océan de
plaisir...
Sous les mains,
la bouche de Bage, son corps devenait l'instrument dont il était le virtuose.
Ses gestes tout à
l'heure presque brutaux s'étaient faits doux, attentifs et habiles.
Alors elle se
faisait douce elle aussi et dans une sorte de fièvre délicieuse lui ouvrait son
jardin précieux, le guidait vers la source où elle le laisserait se perdre avec
elle.
Ses jambes vinrent entourer la taille de Bage, ses mains prendre son
visage et l'attirer vers sa bouche. Elle mordait ses lèvres, cherchait sa
langue puis dans un gémissement, laissait sa tête retomber en arrière...
La chaleur de
l'homme irradiait dans son ventre... qu'elle collait au sien comme pour se
fondre en lui... lui en elle...
Le regard de Bage était sur elle et ses yeux
brillaient d'un étrange éclat.
Tel un conquérant Bage se
voulait dominant. Leur jeu avait commencé par des provocations verbales et se
terminait par un combat de corps, une bataille de plaisirs……
Telle une
clématite elle s’agrippait liant ses jambes autour de la taille du jeune homme.
Tel un jardinier
il se fit attentif……..
La Fleur
s’épanouissait sous ses caresses ………
La faisant
soupirer……. la forçant à gémir……..la dominant toujours et encore
Dans un baiser où
caresse et morsure se mélangeaient, ils roulèrent, se retrouvant dans la
position inverse il la ceintura de ses mains avant d’aller les égarer plus haut
à la recherche de ses monts .
Il passa une main
derrière sa nuque l’invitant ainsi à un nouvel échange de baiser. La belle
était à sa merci….. Tendre …….douce… ses lèvres lui arrivèrent gourmandes, il
s'en nourrit goulument.....
La femme était vêtue comme une voyageuse, et
manifestement son périple l'avait fatiguée grandement. Son visage à moitié
voilé était gris d'épuisement et de la poussière de la route, et ses épaules
ployaient sous le poids de la sacoche en cuir qui lui servait de seul bagage.
Elle arpentait la rue, et avisa soudain la lanterne rouge. Une maison close...
Elle sourit. Souvent les tenancières étaient à la recherche de chair fraîche et
contre un service ou deux on y dormait bien, et on y mangeait copieusement.
Elle hésita un
bref instant avant de pousser la porte, et entra. L'entrée éclairée de
chandelles respirait... le calme, une suave quiétude. Il faisait frais, et on
ne sentait pas dans l'air cette odeur aigre de corps mal lavés et d'alcool bon
marché qui marquait de trop nombreuses maisons mal famées. D'une voix un peu
rauque, elle héla :
Ya
quelqu'un? Je cherrrche un lit pourr la nuit.
L'accent délicatement rocailleux résonna dans la
pièce, légèrement surprenant, et délicieusement exotique. Les yeux noirs, à
l'éclat liquide, scrutaient autour d'eux, sous les longs cils à demi baissés.
Fleur l'avait laissé seule, et notre brune après
avoir prit tant de plaisir au cours de ces dernières heures, alla s'allonger
près du feu. Une grande fatigue l'envahit, tandis qu'elle pensait à Bage et à
ce rêve. Son esprit bercé par les flammes, son corps commença à s'engourdir,
ses mains s'affaissèrent sur sa poitrine, ses cheveux recouvrit d'un voile noir
son oreille. Son souffle se fit plus régulier et lentement, elle sombra dans le
sommeil.
Une voix inconnue
vînt la tirer de ses rêves.
Ya quelqu'un?
Je cherrrche un lit pourr la nuit.
Un accent
curieux, une voix féline et Lolite sur le qui-vive ouvrit les yeux.
Elle se rendit
dans l'entrée, les yeux encore pleins de sommeil, la joue froissée.
Bienvenue
au Voluptatès dame. Permettez que je vous débarrasse?
Elle plongea son regard dans les yeux sombres de la
belle, bordés de noir. Elle ne put le quitter avant quelques secondes,
hypnotisée par la belle inconnue. Tout en enlevant son sac de cuir et sa veste poussiéreuse,
elle observait sans retenue le visage, les courbes de l'arrivante: grande et
mince, féline...
Elle alla ranger
les affaires.
Je
vous offre à boire dame...?
Nerit avait sourit, carnassière, en voyant la femme
entrer. Une des filles? Mais non... elle agissait comme si elle avait été chez
elle. La propriétaire sans doute.
Bienvenue
au Voluptatès dame. Permettez que je vous débarrasse?
Nerit avait levé
un sourcil à l'appellation de Dame, mais avait laissé la femme lui retirer son
manteau de voyage et sa sacoche. Sous le manteau elle portait une robe simple,
longue, un peu élimée aux poignets et là où le tissu touchait par terre.
Lentement, elle retira le voile sombre qui couvrait ses cheveux
et retenait la natte noire enroulée sur sa nuque, qui se libéra comme un
serpent repu, dérangé dans son sommeil, consciente du
regard de l'autre sur son corps, qui la jaugeait comme une marchandise. Elle
avait raison donc... La propriétaire.
Je
vous offre à boire dame...?
L'Egyptienne lâcha
un rire de gorge, comme un feulement, plongeant son regard d'onyx dans celui de
la femme, relevant son visage un peu effrontément, et révélant le délicat
tatouage bleuté au coin de son oeil droit.
Je ne suis pas une Dame... Et je suis sans le sou également. Mais je
connais quelques tourrrs qui pourrrraient rrréjouirrr vos clients, que je me
ferrrais un plaisirrrr de montrrrrer en échange d'un lit et d'un rrrepas. Je
rrreprrrendrrrai la rrroute demain.
Avec aussi peu de vergogne et sans doute autant
d'esprit commerçant, elle scruta à son tour les formes parfaites de l'hôtesse,
laissant ses yeux descendre de sa gorge à sa taille, à peine accrochés par les
seins ronds...
Dans leur corps à corps mouvant et brûlant, Bage la
sollicitait et elle répondait... Un duo à l'unisson... un jeu grave et léger à
la fois...
Penchée au dessus
de lui, elle le laissa attirer son visage vers le sien et prendre sa bouche...
encore...
Puis ses mains
rejoignirent les siennes et les écartèrent doucement, les détachant d'elle,
glissant ses doigts entre les siens... empêchant ses caresses...
Fleur abandonna
les lèvres humides et tendres et se redressa, imprimant à ses reins un
mouvement lent et régulier... ses yeux ne quittaient pas le regard de Bage,
dont les soupirs naissaient et rejoignaient les siens.
Sans cesser de danser sur la peau d'homme qui se
faisait chaleur, les mains de Bage toujours prisonnières des siennes, sa langue
s'égara dans son cou... dans le creux de son oreille... vint à nouveau jouer
sur les lèvres frémissantes... jusqu'à ce que ses mains impatientes se libèrent
et qu'il la serre contre lui, reprenant la maîtrise de cette danse qu'il avait
provoquée.