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le monde d'elfarranne
3 septembre 2007

Voluptatès suite

Trop sûre de sa victoire, Fleur n'avait pas vu venir Bage.
Debout, la tenant serrée comme une proie, il lui sembla tout à coup impressionnant... et encore plus désirable... la colère noircissant son regard. Ses mots se firent durs.
Elle n'eut pas le temps d'y réfléchir qu'elle se retrouvait à nouveau basculée sur le lit.
Elle lutta encore... contre ses sens qui s'affolaient à son contact... contre la bouche qui l'embrassait à l'étouffer... contre la main qui découvrait la peau la plus tendre...
Elle cessa de se battre et les gestes de Bage se firent plus doux... sa langue moins méchante... Fleur se sentit vaincue et victorieuse à la fois.
Alors le désir de Bage vint la rejoindre en son sanctuaire, impatient de l'accueillir dans sa chaleur. Ses reins se cambrèrent... un soupir s'échappa de ses lèvres... elle laissa ses mains caresser le dos de l'homme, descendre lentement, serrer le corps désiré et le mener dans les profondeurs de leurs plaisirs mêlés.

La tigresse était devenue chatte sous ses mains...
La lutte qu’ils avaient mené avait attisé ses appétits..... La belle rousse à la peau si transparente avait rendu les armes. Sur le coup de sa colère l’envie de la prendre de force lui avait frôlé l’esprit le ramenant quelques instants quelques temps en arrière……. Une jeune paysanne croisé en route un soir ou il avait bu….
Le baiser se fit doux gourmand Il laissa aller ses mains caressa la porcelaine douce et chaude, frôlant un sein, une hanche, une cuisse........
Le désir de la posséder après ce combat se fit plus fort qu'il n'eut cru. Fleur répondait au moindre de ses gestes. 
Impatient il entreprit de faire connaissance avec cette jolie fleur sa bouche descendit affamé dans son cou, il la sentait frissonner sous ses lèvres.

Un soupir...... ses mains posées....... elle le caressa.......
Bage découvrit le calice de la fleur, tel celle du lotus elle s'était ouverte il y entra....... leur corps ne firent plus qu'un .Dans une danse rythmée il alla de ses reins la faisant se cambrer........
Retenant ses soupirs, il la regarda l'envahir du plaisir qu'il lui donnait, mordre ses lèvres, gourmande.

L'esprit de Fleur flottait dans un océan de plaisir...
Sous les mains, la bouche de Bage, son corps devenait l'instrument dont il était le virtuose.
Ses gestes tout à l'heure presque brutaux s'étaient faits doux, attentifs et habiles.
Alors elle se faisait douce elle aussi et dans une sorte de fièvre délicieuse lui ouvrait son jardin précieux, le guidait vers la source où elle le laisserait se perdre avec elle.
 
Ses jambes vinrent entourer la taille de Bage, ses mains prendre son visage et l'attirer vers sa bouche. Elle mordait ses lèvres, cherchait sa langue puis dans un gémissement, laissait sa tête retomber en arrière...
La chaleur de l'homme irradiait dans son ventre... qu'elle collait au sien comme pour se fondre en lui... lui en elle...

Le regard de Bage était sur elle et ses yeux brillaient d'un étrange éclat.

Tel un conquérant Bage se voulait dominant. Leur jeu avait commencé par des provocations verbales et se terminait par un combat de corps, une bataille de plaisirs……
Telle une clématite elle s’agrippait liant ses jambes autour de la taille du jeune homme.
Tel un jardinier il se fit attentif……..
La Fleur s’épanouissait sous ses caresses ………
La faisant soupirer……. la forçant à gémir……..la dominant toujours et encore
Dans un baiser où caresse et morsure se mélangeaient, ils roulèrent, se retrouvant dans la position inverse il la ceintura de ses mains avant d’aller les égarer plus haut à la recherche de ses monts .
Il passa une main derrière sa nuque l’invitant ainsi à un nouvel échange de baiser. La belle était à sa merci….. Tendre …….douce… ses lèvres lui arrivèrent gourmandes, il s'en nourrit goulument.....

La femme était vêtue comme une voyageuse, et manifestement son périple l'avait fatiguée grandement. Son visage à moitié voilé était gris d'épuisement et de la poussière de la route, et ses épaules ployaient sous le poids de la sacoche en cuir qui lui servait de seul bagage. Elle arpentait la rue, et avisa soudain la lanterne rouge. Une maison close... Elle sourit. Souvent les tenancières étaient à la recherche de chair fraîche et contre un service ou deux on y dormait bien, et on y mangeait copieusement.
Elle hésita un bref instant avant de pousser la porte, et entra. L'entrée éclairée de chandelles respirait... le calme, une suave quiétude. Il faisait frais, et on ne sentait pas dans l'air cette odeur aigre de corps mal lavés et d'alcool bon marché qui marquait de trop nombreuses maisons mal famées. D'une voix un peu rauque, elle héla :
Ya quelqu'un? Je cherrrche un lit pourr la nuit.

L'accent délicatement rocailleux résonna dans la pièce, légèrement surprenant, et délicieusement exotique. Les yeux noirs, à l'éclat liquide, scrutaient autour d'eux, sous les longs cils à demi baissés.

Fleur l'avait laissé seule, et notre brune après avoir prit tant de plaisir au cours de ces dernières heures, alla s'allonger près du feu. Une grande fatigue l'envahit, tandis qu'elle pensait à Bage et à ce rêve. Son esprit bercé par les flammes, son corps commença à s'engourdir, ses mains s'affaissèrent sur sa poitrine, ses cheveux recouvrit d'un voile noir son oreille. Son souffle se fit plus régulier et lentement, elle sombra dans le sommeil.
Une voix inconnue vînt la tirer de ses rêves.
Ya quelqu'un? Je cherrrche un lit pourr la nuit.
Un accent curieux, une voix féline et Lolite sur le qui-vive ouvrit les yeux.
Elle se rendit dans l'entrée, les yeux encore pleins de sommeil, la joue froissée.
Bienvenue au Voluptatès dame. Permettez que je vous débarrasse?

Elle plongea son regard dans les yeux sombres de la belle, bordés de noir. Elle ne put le quitter avant quelques secondes, hypnotisée par la belle inconnue. Tout en enlevant son sac de cuir et sa veste poussiéreuse, elle observait sans retenue le visage, les courbes de l'arrivante: grande et mince, féline...
Elle alla ranger les affaires.
Je vous offre à boire dame...?

Nerit avait sourit, carnassière, en voyant la femme entrer. Une des filles? Mais non... elle agissait comme si elle avait été chez elle. La propriétaire sans doute.
Bienvenue au Voluptatès dame. Permettez que je vous débarrasse? 
Nerit avait levé un sourcil à l'appellation de Dame, mais avait laissé la femme lui retirer son manteau de voyage et sa sacoche. Sous le manteau elle portait une robe simple, longue, un peu élimée aux poignets et là où le tissu touchait par terre. Lentement, elle retira le voile sombre qui couvrait ses
 cheveux et retenait la natte noire enroulée sur sa nuque, qui se libéra comme un serpent repu, dérangé dans son sommeil, consciente du regard de l'autre sur son corps, qui la jaugeait comme une marchandise. Elle avait raison donc... La propriétaire. 
Je vous offre à boire dame...? 
L'Egyptienne lâcha un rire de gorge, comme un feulement, plongeant son regard d'onyx dans celui de la femme, relevant son visage un peu effrontément, et révélant le délicat tatouage bleuté au coin de son oeil droit.

Je ne suis pas une Dame... Et je suis sans le sou également. Mais je connais quelques tourrrs qui pourrrraient rrréjouirrr vos clients, que je me ferrrais un plaisirrrr de montrrrrer en échange d'un lit et d'un rrrepas. Je rrreprrrendrrrai la rrroute demain.
Avec aussi peu de vergogne et sans doute autant d'esprit commerçant, elle scruta à son tour les formes parfaites de l'hôtesse, laissant ses yeux descendre de sa gorge à sa taille, à peine accrochés par les seins ronds...

Dans leur corps à corps mouvant et brûlant, Bage la sollicitait et elle répondait... Un duo à l'unisson... un jeu grave et léger à la fois...
Penchée au dessus de lui, elle le laissa attirer son visage vers le sien et prendre sa bouche... encore...
Puis ses mains rejoignirent les siennes et les écartèrent doucement, les détachant d'elle, glissant ses doigts entre les siens... empêchant ses caresses...
Fleur abandonna les lèvres humides et tendres et se redressa, imprimant à ses reins un mouvement lent et régulier... ses yeux ne quittaient pas le regard de Bage, dont les soupirs naissaient et rejoignaient les siens.

Sans cesser de danser sur la peau d'homme qui se faisait chaleur, les mains de Bage toujours prisonnières des siennes, sa langue s'égara dans son cou... dans le creux de son oreille... vint à nouveau jouer sur les lèvres frémissantes... jusqu'à ce que ses mains impatientes se libèrent et qu'il la serre contre lui, reprenant la maîtrise de cette danse qu'il avait provoquée.

 

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