Voluptatès : suite
Elle imaginait leurs corps
emmêlés, ondulant, s'offrant les uns aux autres, Bage et sa fleur qui
apprenaient à se découvrir et Lolite qui les regardait, les caressait de temps
à autre.
L'eau glissait
sur sa peau satinée et parfaite, infimes vagues venant s'échouer sur sa
poitrine, tandis que les mains s'activaient à satisfaire la belle. Elle
soupirait, heureuse de cet instant de plaisir solitaire, ses pensées coquines
l'excitant un peu plus à chaque seconde. Soudain, deux mains fraîches viennent
refroidir les joues roses et brûlantes de Lolite. A peine surprise, elle répond
fougueusement au baiser de sa Fleur, éveillant son appétit de rondeurs
féminines.
Alors
ma belle, tu t'amuses sans moi?
En vérité, j'espérais que tu viendrais me rejoindre, et tu vois, je ne
suis pas déçue.
Lolite se
relève lentement, l'eau coulant de son corps, myriades de fines gouttes
retournant à leur source. Les yeux de sa douce s’illuminent à sa vue, ses mains
se posent sur le corps dénudé de sa belle, sa bouche cherche la sienne.
Lolite glisse une
main dans les cheveux de sa rousse, jouant avec sa chevelure, comme sa langue
joue avec celle de sa partenaire. Elle l'entraîne avec elle dans sa baignoire,
trempant le peu de vêtements de Fleur, qui forment une seconde peau sur elle,
la déshabillant des yeux, l'effeuillant, pétales après pétales. Petit à petit
est dévoilé tour à tour la blanche poitrine, le ventre plat, les hanches voluptueuses, le moi intime
de Fleur, et Lolite en appétit ne peut faire autrement que d'embrasser
passionnément sa douce.
Nue contre nue,
elles se caressent, s'embrassent, s'aiment et rattrape le temps perdu. La
langue de Lolite glisse sur son corps, embrassant petit à petit chaque parcelle
de son corps, son cou, ses rondeurs, son ventre plat et doucement, lentement,
atteint dans un gémissement de contentement, la secrète fleur de la rousse....
Bagerand vit partir l’herboriste, les filles, et une
jeune blondinette, pour ce qui semblait être un examen. Seul restait un homme,
au fond de la salle, prêt de la cheminée. L’individu perdu dans ses pensées,
Bage, lui l’estomac de plus en plus dans les talons, le laissa à ses songes et
se mit en quête d’un truc à manger.
Ne connaissant
nullement les lieux, il alla de pièces en pièces, trouva enfin la cuisine.
Enfin……….
La pièce était de
petite taille, une table de bois, deux bancs en son centre, deux étagères le
long d’un mur où sur l’une trônait une miche de pain et un jambon, Bage le
sourire aux lèvres prit l’un et l’autre, trouva un couteau, et alla s’installer
sur un banc et commença à assouvir sa faim.
Tout en mâchant
une tranche de jambon, il repensa à ce qu’il lui était arrivé depuis son entrée
dans la ville. Lui qui avait cru devoir détrousser quelques bourgeois, il se
retrouvait là dans un bordel, avait passé une nuit comme seul les rêves vous en
font passé quand vous êtes seul que vous passez la nuit à la belle étoile et
que vous n’avez touché le corps d’une femme depuis. .depuis la dernière fille
prise de force. Mais cela fait combien de temps déjà………… longtemps ce dit il.
Rassasié, il
sortit de la cuisine et se dirigea à nouveau vers l’entrée, il ne vit que le
dos de l’homme franchissant la porte pour sortir, voyant la pièce vide, il
remonta les marches quatre à quatre à la recherche de la Brune……..
Ouvrit quelques
portes, s’arrêta devant une ou une lueur et des soupirs s’échappaient ….
L’ouvrit largement et resta un moment le dos contre le chambranle de la porte
les bras croisés, regardant, un sourire aux coins des lèvres, les deux femmes
s’aimer, se caresser………….
Fleur frémit de désir et se tend sous les caresses
de Lolite. Chaque parcelle de sa peau vient à la rencontre de la langue
mouillée et douce. Des ondes de plaisir parcourent sa chair et s'étalent en
vagues au rythme de cette bouche qui suit ses formes, en grimpe les saillies...
parfois comme une tiédeur fraîche, parfois s'attardant, venant et revenant
jusqu'à ce que cela soit délicieusement insupportable. Puis la bouche
s'approche du jardin intime de Fleur... Angoisse merveilleuse dont elle veut
attendre encore le dénouement. Doucement, elle prend le visage de Lolite,
l'attire contre le sien et dépose un baiser au coin de ses lèvres. Ses mains glissent
sur les épaules rondes de la douce et jusque sur ses mains, qu'elle emprisonne
et embrasse... glissent sur sa poitrine offerte et s'égarent sur son dos et
jusqu'au creux de ses reins... Délaissant la bouche de sa belle, les lèvres
viennent à la rencontre des deux sommets de chair tendue qui frémissent à leur
contact... descendent jusqu'au ventre qui brûle d'un feu éternel, s'arrêtent un
instant autour du nombril nacré comme un coquillage... s'égarent dans les
secrets de son orchidée brune... Sa langue joue avec les étamines de cette
fleur de chair et tournoie follement autour de son sommet, de son monticule
tendre... Le corps de Lolite est comme un arc tendu et la pièce s'emplit de ses
gémissements...
En arrivant dans la pièce principale, Elfarranne
entre aperçut l'homme qui était avec Lolite en train de monter les escaliers.
Celui qui était devant la cheminée avait disparu. Elle se retrouvait seule.
Faites ici
comme chez vous, mais surtout, ne fuyez pas !
Les paroles de
Fleur résonnaient dans ses oreilles, Soudain son estomac se rappela à elle.
Elfarranne avait faim. Elle se mit en quête de la cuisine. Quelqu'un avant elle
avait mangé. Le pain était sur la table. Elle trouva le jambon et le fromage.
Elle commença à se rassasier. Elfarranne sourit au souvenir du baiser que lui
avait donné Fleur de lune. Ses lèvres étaient fraîches au contact de sa peau.
Là, elle se rendit compte qu'elle avait aimé ce baiser. Elfarranne se mit à
rougir. Décidément elle rougissait souvent depuis qu'elle était arrivée dans
cette maison. Elle rangea la cuisine et revint dans l'entrée. Là elle se
dirigea vers la cheminée, se coucha dans les coussins moelleux. Elfarranne se
sentait bien, allongée sur le ventre, elle regardait le feu, une douce torpeur
s'empara d'elle. Elle s'endormit.
Un mouvement et Fleur se retourne pour découvrir
l'amant de Lolite qui les observe en souriant. Elle quitte les bras de la brune
et sort de l'eau... s'approche de lui et lentement, sans quitter son regard,
ouvre sa chemise et la fait glisser sur ses bras... lui dénude le torse...
s'empare du vêtement et en recouvre sa nudité.
Sourire, baiser
sur la joue...
-Je vous
laisse en bonne compagnie Messire...
Elle quitte la
pièce et retourne s'alanguir sur les coussins de velours, devant le feu qu'elle
ranime et auprès duquel elle découvre la blondinette endormie. Prenant garde de
ne pas l'éveiller, Fleur s'assied, genoux repliés sur sa poitrine et ses yeux
se perdent dans les flammes.
Il resta là un petit moment à regarder les deux
femmes jouer de leurs mains expertes sur leur corps écoutant les soupirs du
plaisir.
Fleur l'aperçut
et laissant Lolite s'approcha de lui.....
Bage la regarda
venir à lui admirant son corps nu, ses formes parfaites, sa poitrine généreuse
et ferme. Son propre corps se réveilla, l'envie d’avoir une femme dans ses bras
le besoin de la faire hurler de plaisir...........
Je
vous laisse en bonne compagnie Messire...
D'un regard
provocateur, la Rousse regardait Bage et de ses gestes précis commence à lui ôter
sa chemise. Il approcha sa tête de la sienne et le temps qu'elle finissait de
faire glisser la chemise le long de ses bras, Bage de sa langue caressa les lèvres
de Fleur qui se contente de sourire et de lui donner un baiser sur la joue. S’empare
de sa chemise et quitte la pièce sans que l'homme n'eut le temps de lui dire un
mot.
Il se retrouvait
à nouveau seul avec Lolite qui toujours dans son bain le regardait à présent
venir à elle. Tout en allant vers la Brune, il se dévêtit la regardant avec
envie. Avant même que Lolite ne réagisse, il se glissa dans l'eau et commença à
explorer cette ile à la recherche du plaisir et lentement ...... très
lentement..... Il alla à l'ascension de ses monts... bu à sa source et la fit
se perdre dans ses bras.
Elfarranne ouvrit un œil et s’aperçut que Fleur de
Lune était à côté d’elle. Elle avait l’air perdue dans ses pensées. Elfaranne
se mit doucement sur le côté, sans faire de bruit. Elle s’accouda et se mit à
observer la belle, qui le regard absent avait l’air de fixer les flammes sans
les voir. Elfarranne en profita pour l’admirer. Le feu se reflétait dans sa
chevelure rousse. On aurait dit que Fleur de Lune était auréolée d’un brasier.
Sa peau était blanche et avait l’air douce. Elfarranne fur tenté de lui caressé
le bras. Elle avança sa main gauche, mais au dernier moment se retint par
pudeur.