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le monde d'elfarranne
29 juillet 2007

Voluptatès : suite

La première de ses demoiselles de compagnie arriva, le sourire aux lèvres: 
-Ma belle chérie, je regrette de n'être pas arrivée plus tôt! J'aurais aidé ton ami à entrer te saluer! 
-Ne t'en fais pas ma mie, il finira par y jeter un coup d’œil, ils le font tous...
Elle replaça ses cheveux et embrassa sa douce. Tu as fais bonne route j'espère? Pas de soucis en chemin?
Non non, tout va bien, juste que je m'ennuyais ferme, j'ai du me hâter pour te rejoindre et ça sans faire un écart...
 
Pas un? Tu devais pourtant arriver hier?
Tu me connais, j'ai pas pu résister... Il avait de si jolis yeux, et un postérieur du tonnerre!

Lolite eclata de rire, prit son amie par la taille et l'entraîna à l'intérieur, il était grand temps pour elle de s'amuser aussi...

Kemryl se promenait dans les rues de la ville... Cela faisait des lustres qu'il n'avait pas eu l'occasion de flâner sous un soleil timide... Certaines choses avaient changées, des maisons qui s'étaient vidées de leurs occupants, comme celle de sa mie par exemple, d'autres qui poussaient comme des champignons sur un tumulus. Narbonne changeait, mais plus encore qu'il ne s'y attendait...
Une lanterne rouge qui se balancait doucement au grés des vents attira son regard... Il connaissait cette signalétique, mais la voir ici face a la mairie le surprit. Pas qu'il condamnait ce type de commerces, loin s'en fallait, quel homme pouvait juré ne jamais y être passé, mais sa position géographique ne manquerait pas de gêner. Un sourire amusé flotta sur ses lèvres en imaginant le brouhaha que cela engendrerait.
Il hésita à continuer son chemin, la vieille décrépie qui habitait non loin regardait l'échoppe comme s'il s'agissait de l'incarnation de tous ses maux
Bah, au diable les préjugés, ces dames aux corps voluptueux et aux parfums entêtants n'avaient fait aucun grabuge, et ne méritaient donc pas d'être traitées en parias
Le conseiller au marché reprit donc son chemin, mais vers le bordel, en riant sous cape des regards furibonds et outrés de la veuve aigrie... Il s'en allait leur souhaiter la bienvenue, n'en déplaise aux bien-pensants
Le tout était de prendre garde au chants des sirènes.

Le Maraudeur, qui passait par-là tranquillement, capuchon rabattu et une pomme à la main, déboucha sur la place de la Mairie. Il fut étonné d'y trouver une échoppe fort attirante, juste en face de l'hôtel de ville. "Volupatatès... kézako ?"
Il s'avança et toqua à la porte trois coups sonores.

Fleur riait de plaisir en suivant la belle.
Elle s'émerveilla de la décoration, ambiance douce et feutrée, chaleureuse et un brin insolente car chargée de parfums de fleurs... mélange vaguement épicé et fleuri qui donnait le ton à l'imagination...
 

-hm mm...  je ne regrette pas d'être venue ma jolie... tu as raison, je gage que nous aurons de la compagnie ici! 
Un coup d’œil au dehors, un homme s'approchait d'un pas décidé, ce qui lui sembla un soupçon curieux... sur son visage, un vague sourire amusé... 
-Lolite, chérie, je pense que nous avons de la visite!
Tu permets? ...
 
Et sans attendre, elle vola jusqu'à la porte pour l'ouvrir et se trouver nez à nez avec... un charmant gaillard aux yeux francs et rieurs... 
-Bienvenue Messire... 
Elle l'invita à entrer en souriant.

Je vous en prie, permettez-moi de vous faire les honneurs de cette demeure...

Maraudeur s'incline et dit à la charmante dame devant lui :
- Bien le bonjour, damoiselle. 
Il entre.
- Les honneurs de cette demeure ? C'est-à-dire ? J'ai bien ma petite idée sur le type d'articles de la maison, mais rien n'est trop sûr ici...

Fleur éclate de rire et prend le visiteur par la main, l'entraînant à sa suite... 
-Le "genre d'articles? » Me prendriez vous pour une épicière Messire? ... 
Chuchotement dans l'oreille... 
-Il n'y a qu'amour et plaisirs dans cette demeure, pas du genre que l'on choisit sur un étalage mais plutôt dont on se délecte avec gourmandise...
 
Elle fait face à l'homme, sourire aux lèvres.
 
-Rien n'est trop sûr ici? Que voulez-vous dire?

Maraudeur fait une mine faussement pensive.
- Non ? Vraiment ? 
Il sourit.
- C'est bel et bien le genre d'articles auxquels je pensais, si on peut appeler ça comme ça...

Et je voulais dire que les temps sont plutôt rudes et douteux...

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