suite histoire j'habite au 22......

Elfarranne rentrait après avoir aidé les garçons. Elle enleva les paniers du dos de Neige et commença à ranger les victuailles. Demain allait être une longue journée, il faudrait qu’elle se lève de bonheur pour préparer le repas. Elle était heureuse et elle espérait que ce dîner ferait du bien à Sir Balian aussi bien au moral que physiquement.

Elfarranne fit l’inventaire de ce qu’elle avait rapporté du marché. Elle disposa tous les ingrédients sur la table. Elle avait acheté : du poisson, des tiges de fenouils secs, du foin sec, des morceaux de porc et du fromage de chèvre demi – sec. Elle fit l’inventaire des herbes qu’elle possédait. Elle avait besoin de gros sel, de poivre blanc, de poivre noir, de la sauge, du romarin, du thym, de l’origan, de la cannelle en poudre, il lui fallait également de l’huile d’olive, du beurre, des poires, des pommes.
Elle s’était levée de bonne heure, elle était contente, mais en même temps angoissée. C’était la première fois qu’elle recevait un homme dans sa maison. Un homme à qui elle allait faire la cuisine.Elfarranne avait trouvé les recettes dans le livre que lui avait donné sa mère adoptive Elosia.

Elle commença à allumer un feu. Puis elle plaça son chaudron au - dessus de celui – ci. Elle éplucha divers légumes : Des navets, des choux, des bettes, des épinards, puis les mit à mijoter doucement. Elle installa la plaque pour cuire la viande et le poisson. Puis Elfarranne courut dans le fond de son jardin. Elle se lava sous la cascade, sous l’œil amusé de Neige. L’eau était froide, mais cela lui faisait du bien. Plus le temps passait, plus elle devenait fébrile. En revenant elle cueillit les pommes et les poires. Elle finit de préparer la cuisine. Pour ce faire, elle était en chemise de nuit, car elle ne voulait pas salir la nouvelle robe qu’elle s’était achetée. Quand tout fût presque prêt, elle monta dans sa chambre se changer. Sa robe était de velours prune, ce qui mettait en valeur ses yeux violets. Elle sourit et eu une pensée pour Sir Balian. Il s’attendait sans doute à ce qu’elle soit habillée simplement. Sa robe lui couvrait tout le corps. Le corsage de celle – ci était fermé par une multitude de petits boutons et lui montait jusque sous le menton. Pour tous bijoux, elle mit un pendentif au bout duquel pendait une pierre, de l’ambre, qui avait la forme d’une goutte d’eau. A sa main brillait la bague que lui avait offert Séphir. Elffarranne se brossa les cheveux et les releva en chignon. Lorsqu’elle se regarda dans un miroir, elle eut du mal à se reconnaître. Puis elle fila préparer la table. La maison sentait bon les épices. Sur la table elle mit un doublier ( une nappe pliée en deux ), puis elle installa une longière ( c’était une pièce de tissus étroite qui faisait le tour de la table, permettant aux invités d’avoir les genoux protégés et ainsi de s’essuyer la bouche ou les mains ). Elle mit des bols remplis d’eau pour se laver les doigts. En décoration, elle posa sur la table des petits bols contenant des petits morceaux de lavande, de thym, de menthe.
Enfin elle apporta les plats recouverts d’un linge. Il y avait du poisson fumé au fenouil et au foin. Du porc grillé aux herbes de Provence, des brochettes de fruits au fromage de chèvre et pour finir des poires marinées dans de l’hypocras. Elle mit également des cruches remplies de cidre, de bière et d’hypocras. Une fois tout installé, Elfarranne dit à Lucius :
Mon ami, tu me protégeras, si mon invité se montre un peu trop envahissant. Je ne connais pas trop les hommes. Je peux compter sur toi ? Tu me serviras de chaperon en quelque sorte.