Voluptatès : suite

Et saluant une petite vieille scandalisée passant par là, elle lui lança à la volée : « faîtes le savoir autour de vous m’dame ! » Avant de pénétrer dans son nouveau local à pêché.

Lolite avait eu au cours de sa courte existence nombreux amants en tout genre, poète, peintre, sculpteur et artistes en tout genre.
A Clermont par exemple, elle adorait fricotée avec un beau peintre, jeune et fringuant, qui adorait peindre maintes aquarelles sur son corps dénudé.
C’est ainsi qu’il lui peignit de superbes tableaux, décorant l’entrée du bordel ainsi que les chambres à l’étage.
Femmes nues y étaient représentées, diverses valses sensuelles entre hommes et femmes ornaient les murs des lieux.

La décoration était encore sobre, peu de chichis et fanfreluches avaient été apportés à la pièce, qui se remplirait au fur et à mesure.
De lourds coussins de velours rose étaient posés pour la plupart à même le sol, un fauteuil de la même couleur dans un coin, un canapé dans un autre.
Un bon feu ronronnait paisiblement dans la cheminée, le calme, qui serait vite remplacé par moult gémissements, régnait de partout.
Lolite avait mis des vases un peu partout, de belles roses rouges y baignaient, et leur odeur flottait dans l’air, tout comme celle des lys que l’on voyait à profusion.
Dans chaque pièce du bordel, de nombreux miroirs y figuraient, renvoyant votre reflet pour de folles nuits câlines.

La brune, encore fatiguée des travaux, alla s’installer confortablement sur un coussin, une rose en main, et se regarda dans un miroir.
Sa longue chevelure brune caressait son torse ainsi que sa belle poitrine, que le peu de vêtements portés ne cachait de sa splendeur.
Elle porta un doigt à ses lèvres et s’observant, fut satisfaite de ce qu’elle voyait.
Elle sourit, et entreprit de satisfaire ses désirs trop longtemps relégués au second plan, en attendant de voir arriver son ou sa toute première cliente.